Pierre

Dans un monde où le temps façonne les êtres comme il sculpte la roche, “Pierre” raconte l’histoire d’un corps à la fois figé et vibrant, brisé et pourtant indestructible.

Accroché à un mur texturé, entre l’ombre et la lumière, ce torse morcelé semble émerger d’une matière brute, comme s’il avait toujours été là, empreint des marques du passé. Son enveloppe dorée, lisse et froide, évoque une armure, une façade imposante qui cache pourtant une richesse intérieure insoupçonnée. Car sous cette surface métallique, la couleur palpite. Comme une veine souterraine, un feu secret, un souffle de vie enfermé dans la pierre.

Mais “Pierre” n’est pas seulement une matière inerte. Il est mémoire, il est résistance. Il est ce corps qui refuse de disparaître, qui, même brisé, continue d’exister. Il incarne la dualité entre l’homme et le temps, entre l’artifice et l’organique, entre ce que l’on montre et ce que l’on est réellement

Format : 60 x 60 cm
Techniques et matériaux : Acrylique, argile et peinture d’or. Travail au couteau, moulure sculptée à la main directement sur la toile, et finition au pinceau sur la sculpture.

Description visuelle et matérielle :
L’œuvre associe la puissance brute de la matière à la délicatesse du geste.
La sculpture, façonnée à la main en argile, émerge de la toile comme un fragment d’humanité figé dans le temps un torse doré qui semble à la fois brisé et éternel.
Le fond, travaillé au couteau, oppose des textures rugueuses et des strates dynamiques de noir et de blanc, évoquant la roche, la mémoire, la trace du temps.
La surface dorée, appliquée au pinceau avec précision, joue avec la lumière : elle révèle tantôt la force, tantôt la fragilité.
Chaque fissure et chaque volume témoignent du lien entre le corps et la pierre, entre le vivant et l’inerte, entre la beauté et la cicatrice.
L’ensemble exprime une dualité essentielle celle d’un être qui résiste, qui persiste, et dont la matière raconte la mémoire et le mouvement intérieur.